La supériorité de la Palestine sur Israël dans la guerre médiatique

Il a déclaré que le régime sioniste usurpateur avait tenté d’imposer son discours dans les médias, mais qu’en fin de compte, l’opinion publique s’était tournée vers la Palestine.
Hemayed a participé lundi 20 mai à un forum professionnel intitulé « Les défis de l'industrie de la télévision à l'ère des nouveaux réseaux d'information », dans le cadre de l'événement médiatique international Sobh à l'Université IRIB.
Au cours du forum, Hemayed a évoqué les défis auxquels sont confrontés les journaux télévisés à l'ère des médias sociaux. Il a souligné que les médias sociaux ont joué un rôle essentiel dans l’amplification du discours palestinien pendant la guerre à Gaza, ce qui en fait un facteur important dans la formation de l’opinion mondiale.
Au début de cette rencontre, Hamid a présenté ses condoléances pour le martyre du président Raissi et de son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. Il a ajouté : « Je suis profondément ému par le fait qu'en dépit de la perte tragique de nos dirigeants, le peuple iranien a fait preuve de force et de résilience pour continuer. » Il a ensuite orienté la discussion vers le sujet de l'atelier en déclarant : « La question que nous devons aborder est de savoir si les réseaux d'information ont subi un déclin par rapport aux médias sociaux. » Il a noté que de nombreux professionnels se demandent comment atteindre efficacement leur public via les médias sociaux.
Faisant référence à la nouvelle du martyre du président, Hameed a déclaré : Comment cette nouvelle vous est-elle parvenue ? Avez-vous suivi via les réseaux d'information ou les réseaux sociaux et chaînes d'information ? Après avoir entendu l'opinion du public présent dans l’atelier, il a indiqué : « Les nouvelles contradictoires qui sont devenues courantes provenaient des chaînes d'information officielles en Iran. Ce problème se trouvait à l’intérieur de l’Iran ; Par conséquent, beaucoup se sont d'abord tournés vers les réseaux sociaux avant de suivre les agences de presse traditionnelles. »
Guerre de l’information et l’information de la guerre
Cet expert des médias a ensuite évoqué la guerre à Gaza et a déclaré : « Parallèlement à la guerre sur le terrain, nous avons eu une guerre plus grande et c'était celle des médias. Israël a déclenché un génocide à Gaza ; Mais avant cela, il a balisé le terrain via les médias sociaux pour la faire accepter et la montrer légitime. Ils ont tenté d’inculquer leur discours intéressé sur les réseaux sociaux et ont donné de nombreuses étiquettes au mouvement de la Résistance palestinien, Hamas, dont notamment terroriste, violeur de femmes et tueur d’enfants. Mais leur propagande tombe à l’eau en faveur de la Résistance palestinienne.

Faisant référence à la guerre médiatique à Gaza, Hemayed a déclaré : « Les premiers destinataires de ces nouvelles étaient les réseaux traditionnels en Europe, comme CNN et BBC. Pendant des années, ils ont présenté la version intéressée israélienne au peuple. Cependant, avec le début de cette guerre, de nombreux Palestiniens se sont tournés vers les réseaux sociaux pour partager leur version des événements. En outre, des activistes sociaux en Europe ont également agi pour montrer d’autres dimensions de la guerre à Gaza. La première question qui se posait était : Comment aigt Israël dans cette guerre ? Aujourd’hui nous assistions à une guerre opposant les médias sociaux pro-palestiniens et les médias soutenant la propagande israélienne.

Faisant référence aux récentes manifestations sur les campus universitaires américains et au boycott croissant des entreprises israéliennes, Hemayed estime qu’il s’agit d’une indication claire de l’acceptation généralisée du discours palestinien. Il poursuit en affirmant que même le secrétaire d’État américain a reconnu l’impact des médias sociaux dans ce mouvement, suggérant qu’ils ont effectivement remis en question la domination des médias d’information traditionnels dans la formation de l’opinion publique.

Les réseaux sociaux façonnent les opinions

Cet expert des médias a ensuite exposé les caractéristiques des médias sociaux et d'information, précisant que 58 % des Américains s'informent sur les réseaux sociaux tandis que 27 % préfèrent la télévision. La majorité des utilisateurs des médias sociaux sont jeunes, tandis que les personnes plus âgées et les élites politiques sont plus susceptibles de regarder la télévision pour obtenir des informations. Cette statistique démontre l'influence des médias électroniques sur l'opinion publique.

Hemayed a poursuivi en affirmant que la responsabilité première de la télévision est de rapporter et de présenter l’information au public. Les informations proviennent de deux sources : les agences officielles et les journalistes de terrain. Même si les journalistes jouent un rôle important dans l’élaboration de l’actualité, ils sont confrontés à la concurrence des journalistes citoyens, qui peuvent rapidement capturer et partager l’information via leur téléphone portable avant que les journalistes de terrain n’arrivent sur place.

A propos du récent conflit opposant le Front de la Résistance et Israël, l'expert des médias a souligné que ce sont des journalistes citoyens qui rapportaient sur le terrain. Par exemple, le Hezbollah a utilisé une caméra dans une fusée pour diffuser des images de combats dans le sud du Liban, démontrant le rôle croissant du journalisme citoyen dans la couverture médiatique.

Hemayed a ensuite souligné le rôle du journalisme citoyen dans l’opération iranienne « Promesse Véridique » en guise de réponse à l’agression israélienne visant sa section consulaire à Damas, où l’information s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux après le passage de drones à travers les pays. Cela témoigne de la rapidité et de l’efficacité du journalisme citoyen dans la diffusion de l’information.

L’expert a également évoqué le passage du journalisme institutionnel au journalisme individuel, soulignant que les plateformes de médias sociaux comme Twitter, Tik Tok et Instagram permettent une variété d’opinions, contrairement aux émissions-débats télévisées traditionnelles qui ont souvent une seule perspective.

Même si les médias sociaux ont leurs faiblesses, comme le manque de contexte complet de l’actualité, la télévision offre une compréhension plus complète d’une histoire. Les médias sociaux ont tendance à partager des informations aléatoires, tandis que la télévision mène des recherches approfondies et fournit une image plus complète.

Cependant, il existe une tendance au journalisme individuel, car de nombreux journalistes européens ont créé leurs propres médias pour soutenir les récits marginalisés, tels que le récit palestinien. Ali Hassan est un exemple de journaliste citoyen reconnu pour ses reportages.

Ce journaliste syrien, présent à la réunion, a déclaré : « En 2017, il y a eu de nombreux fronts de feu en Syrie. A cette époque, j’étais étudiant en quatrième année. Je pouvais publier l'information bien plus tôt que le journalisme officiel. Petit à petit, j’ai collecté des followers sur Instagram et je suis devenu une tendance. Il y a des journalistes comme moi en Palestine.

L’ère des médias d’information est-elle révolue ?

Après les explications d’Ali Hassan, Hemayed est passé à la dernière partie de son discours où il a tenté de répondre à la question : la vie des réseaux d’information a-t-elle pris fin ? Faisant référence à l’expérience d’Al-Jazeera, cet expert a déclaré que la chaîne avait réalisé il y a environ 12 ans que pour maintenir son jeune public, elle devait produire des programmes sur les réseaux sociaux. L'un de ces programmes, connu sous le nom de « AJ », est devenu un succès. Hemayed a également suggéré que les podcasts pourraient potentiellement remplacer les débats télévisés. Il a souligné que l’objectif principal d’Al-Jazeera est d’atteindre le plus grand nombre possible de téléspectateurs, c’est pourquoi la chaîne utilise diverses plateformes telles que les médias sociaux et l’intelligence artificielle.

Hemayed a poursuivi en affirmant que tous les réseaux arabes essayaient de suivre le succès d'Al-Jazeera. Cependant, la distance qui les sépare d’Al Jazeera est immense. Cette chaîne de télévision a réussi à toucher l'élite grâce à sa chaîne d'information et la jeune génération grâce aux plateformes de médias sociaux. Il a également intégré efficacement l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Le 2e Festival international des médias de Sobh, dirigé par Mohsen Yazdi, a débuté le 19 mai avec la projection d'œuvres documentaires, d'animation et de courts métrages, ainsi que la tenue d'ateliers professionnels sur le thème des médias.